La campagne de science participative Plastic Busters CAP, qui vise à lutter contre les déchets marins dans la région méditerranéenne, a obtenu des résultats remarquables grâce aux efforts collectifs de nombreuses organisations. La campagne a suscité l’intérêt de 60 organisations de 14 pays méditerranéens, dont l’Albanie, l’Algérie, la Croatie, Chypre, l’Égypte, la France, la Grèce, la Jordanie, l’Italie, le Liban, la Libye, le Maroc, la Slovénie et la Tunisie. Trois organisations du Sri Lanka et du Togo ont également exprimé leur désir de participer à la campagne.

C’est avec beaucoup d’enthousiasme que nous annonçons que la campagne s’est achevée avec succès grâce à 14 organisations dévouées qui ont mené à bien 16 enquêtes sur les déchets des plages et 3 enquêtes sur les déchets des fonds marins. Le travail remarquable de 98 spécialistes des déchets marins a fourni des données inestimables pour l’Algérie, la Croatie, Chypre, la France, la Grèce, l’Italie, la Jordanie, la Slovénie et la Tunisie.

Les organisations qui ont joué un rôle central dans cette initiative importante sont les suivantes :

  • AQUAMAR (Algérie)
  • IOF (Croatie)
  • SUNCE (Croatie)
  • UNIVERSITÉ DE DUBRONVIK (Croatie)
  • AKTI (Chypre)
  • SEAQUARIUM & RESEACLONS (France)
  • MIO-ECSDE (Grèce)
  • COMITE DE GESTION LOCALE D’ASTEROUSIA (Grèce)
  • LEGAMBIENTE (Italie)
  • ORGANISME DE GESTION DU PARC PAYSAGE DEBELI RTIČ (Slovénie)
  • GZD (Tunisie)
  • TUNSEA (Tunisie)
  • OCEANIS (Tunisie)

Leur engagement continu et leur participation active ont été déterminants pour le succès de cette campagne, contribuant de manière significative à la lutte contre les déchets marins dans la région méditerranéenne.

Parmi les résultats obtenus, la densité de déchets la plus élevée a atteint le chiffre alarmant de 1 270 articles par 100 mètres de long, tandis que la densité la plus faible s’élevait à 45 articles par 100 mètres de long. La densité moyenne de déchets sur les plages a été calculée comme étant de 400 éléments par 100 mètres de long, ce qui est 20 fois plus élevé que la valeur seuil européenne pour les déchets sur les plages. La densité moyenne de déchets enregistrée sur les fonds marins était de six éléments par 100 mètres carrés, la valeur la plus élevée atteignant 12 éléments par 100 mètres carrés et la valeur la plus faible étant de deux éléments par 100 mètres carrés.

Carte des sites enquêtés

La campagne Plastic Busters CAP sert de modèle pour les efforts de collaboration visant à lutter contre la pollution par les déchets marins, à encourager les partenariats transfrontaliers et à promouvoir la gestion durable des écosystèmes marins. En impliquant un large éventail de parties prenantes, notamment des instituts de recherche, des organisations environnementales et des personnes passionnées, la campagne a permis de recueillir des informations précieuses sur la menace que représentent les déchets marins dans toute la Méditerranée.

 

Les données recueillies lors des enquêtes sur les déchets des plages et des fonds marins constitueront une partie essentielle du rapport d’évaluation du CAP Plastic Busters, qui mettra en lumière le problème pressant des déchets marins dans les pays participants. Ces connaissances contribueront à l’élaboration de stratégies et de politiques fondées sur des données probantes afin d’atténuer les effets néfastes de la pollution marine sur la vie marine, les communautés côtières et les écosystèmes.

Thomais Vlachogianni, responsable de la politique et du programme à MIO-ECSDE et coordinateur de la campagne, a déclaré : “Nous remercions sincèrement toutes les organisations participantes, les praticiens et les particuliers pour leur dévouement, leur professionnalisme et leur engagement en faveur de cette cause. Leurs efforts collectifs ont démontré le pouvoir de la collaboration pour avoir un impact significatif. Les résultats obtenus montrent comment la recherche communautaire peut fournir la science participative dont nous avons besoin pour l’avenir océanique que nous voulons, dans le contexte de la Décennie des Nations unies pour l’océanographie“.