À quelques semaines de la COP 26 et au début de la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes, le 4 octobre 2021, la très attendue 2e réunion ministérielle de l’UpM sur l’environnement et l’action climatique s’est tenue dans un format hybride au Caire, accueillie par l’Égypte, sous la coprésidence de la Jordanie et de l’Union européenne.
Les ministres en charge de l’environnement et du changement climatique des 42 pays membres de l’Union pour la Méditerranée se sont réunis pour renouveler leurs engagements depuis la 1ère réunion ministérielle de 2014 et convenir d’un programme commun pour renforcer les efforts visant à relever de toute urgence les multiples défis qui pèsent sur les actifs environnementaux partagés dans la région méditerranéenne.
La Déclaration adoptée lors de la Conférence, reflète l’ambition régionale la plus élevée possible pour intégrer l’environnement et l’action climatique dans toutes les politiques sectorielles. L’intention est d’augmenter les ressources (y compris les finances, le commerce, le renforcement des capacités et le développement des compétences, le développement et le transfert de technologies et l’innovation) pour soutenir la transition verte, bleue, circulaire et sociale inclusive. Le document appelle également la Méditerranée à montrer l’exemple.
La déclaration reconnaît les appels à l’action de la science, à savoir le dernier rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat et le premier rapport d’évaluation méditerranéen (MAR1) du réseau d’experts méditerranéens sur les changements climatiques et environnementaux (MedECC). Il couvre également de nombreuses questions clés qui nécessitent une action et une réforme urgentes, à savoir : les plastiques à usage unique, la pollution de l’air, les politiques climatiques et environnementales sensibles au genre et aux jeunes, la restauration, le changement de comportement et de mode de vie, la sécurité alimentaire et l’éducation.
MIO-ECSDE se félicite des engagements exprimés pour guider la région jusqu’à la prochaine conférence ministérielle de l’UpM dans environ quatre ans, ainsi que de la référence claire au rôle de la société civile. Cependant, la Déclaration ne reflète pas pleinement les promesses généreuses faites pendant la Conférence et donne l’impression qu’elle ne répond pas à l’action urgente nécessaire pour combler l’énorme écart entre les attentes et les actions sur le terrain. MIO-ECSDE souhaite également attirer l’attention sur l’insuffisance de l’implication et de la participation de la société civile dans le développement de la Déclaration, éventuellement due aux conditions extraordinaires de la COVID-19, ce qui devrait être rectifié à l’avenir. La société civile et d’autres parties prenantes se sont cependant engagées dans le développement de l’Agenda 2030GreenerMed, à travers le Secrétariat de l’UpM, et la Déclaration donne le feu vert tant attendu pour sa mise en œuvre.
Le président du MIO-ECSDE, le professeur Michael Scoullos, était l’un des orateurs d’un événement officiel de haut niveau organisé en marge de la conférence ministérielle, peu après la fin de la réunion des ministres, sur le thème “La diversité biologique, la restauration des écosystèmes et la protection et la restauration des systèmes alimentaires au cœur de la transition vers une économie verte, bleue et circulaire”. Cet événement hybride, coorganisé par l’UpM et le PNUD, s’inscrit dans le cadre des prochaines conférences des Nations unies sur la biodiversité et le changement climatique (COP 15 et COP 26), de la Décennie des Nations unies pour la restauration des écosystèmes et du Sommet des Nations unies sur les systèmes alimentaires.
Le professeur Scoullos a expliqué comment la société civile est engagée au niveau régional et comment MIO-ECSDE et ses ONG membres contribuent à traiter la question de la biodiversité, de la restauration des écosystèmes et des systèmes alimentaires comme une question de la plus haute importance et parmi les priorités clés de leurs agendas de travail.
À la question des organisateurs “Où en est la Méditerranée ?”, ma réponse est la suivante : elle est en équilibre au milieu d’une corde tendue, ou si vous le souhaitez, elle navigue dans l’interface grise qui sépare la zone de détérioration catastrophique de notre base naturelle qui nous fournit, encore, la sécurité et l’inspiration sur de nombreux fronts, et une zone d’améliorations massives potentielles, si nos recommandations et nos espoirs en tant que société civile et les engagements pris aujourd’hui, sont respectés.
Lisez ici l’intervention complète du professeur Scoullos.
Vous pouvez trouver la déclaration ici