La deuxième réunion ministérielle de l’UpM sur l’économie bleue durable a eu lieu le 2 février 2021. Elle visait à renouveler le mandat politique des 42 États membres de l’UpM afin d’intensifier les efforts, les activités et les projets communs dans les secteurs des emplois bleus, des déchets marins, de la pêche et de l’aquaculture durables, du tourisme basé sur la nature, du transport maritime vert, des énergies marines renouvelables et de la bioéconomie bleue.
MIO-ECSDE accueille favorablement les engagements exprimés et le niveau d’ambition de la Déclaration de la réunion. Comme la plupart des déclarations récentes et des documents politiques convenus, elle est plus qu’adéquate pour encadrer et guider les parties prenantes de la région jusqu’à la prochaine conférence ministérielle de l’UpM sur l’économie bleue dans environ cinq ans et constitue un pas dans la bonne direction, en prenant en compte les défis liés à la biodiversité et au climat auxquels la région méditerranéenne est confrontée, la crise socio-économique sans précédent que la pandémie COVID-19 a générée en plus des problèmes de chômage de longue durée. Quant à ce qui peut se concrétiser et être mis en œuvre sur le terrain, c’est une autre affaire et cela reste à voir tant au niveau national que régional.
Les aspects que MIO-ECSDE souhaite mettre en évidence dans le document sont :
- la reconnaissance de la nécessité urgente de s’attaquer au bruit sous-marin est positive (paragraphe 33), comme le sont les références à la protection du patrimoine culturel.
- Les “alternatives aux plastiques” mentionnées au paragraphe 50 auraient dû être plus clairement formulées comme “alternatives aux plastiques à usage unique et alternatives durables aux plastiques” lorsqu’il est demandé aux pays d’identifier la législation et les solutions technologiques pour la prévention de la pollution par les plastiques et les déchets marins. L’accent devrait être mis sur les mesures visant à promouvoir une utilisation intelligente et durable des plastiques, qui respecte pleinement les besoins de prévention, de réutilisation, de réparation et de recyclage des déchets, et qui contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre et la dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles.
- au titre des énergies marines renouvelables (paragraphe 69), il faudrait mettre davantage l’accent sur la garantie d’une transparence totale dans l’élaboration des cadres réglementaires et des processus d’autorisation pertinents. La mention “évaluation et consultation publique adéquates avant l’installation d’infrastructures d’ERM”, bien que bienvenue, est plutôt faible et intervient à un stade tardif du processus.
Lisez ici le texte complet de la 2eme déclaration ministérielle de l’UpM sur l’économie bleue durable
Lisez ici les nouvelles de l’UpM sur la réunion ministérielle