La biodiversité est souvent victime d’affirmations concurrentes sur la nature et son utilisation. Malgré les efforts considérables déployés aux niveaux européen et mondial pour protéger, conserver et améliorer le capital naturel, les évaluations montrent que la biodiversité est toujours en train de disparaître et que la plupart des écosystèmes sont sérieusement dégradés. En fait, l’humanité a éliminé 60% des mammifères, des oiseaux, des poissons et des reptiles depuis les années 1970, poussant les plus grands experts du monde à mettre en garde contre le sixième événement d’extinction de masse de la planète.
Mme Cristiana Paşca Palmer, Secrétaire exécutive de la Convention des Nations Unies sur la diversité biologique, a souligné lors de la Conférence des Nations Unies sur la biodiversité en Égypte qu’il était urgent que la communauté internationale travaille de concert pour préserver la biodiversité mondiale maintenant. « Si nous n’agissons pas, nous pourrions bientôt atteindre des points de basculement susceptibles de causer des destructions irréversibles pour la nature et, finalement, pour l’humanité».
Alors qu’il ne reste que deux ans dans la période d’engagement du Plan stratégique pour la diversité biologique 2011-2020, les gouvernements doivent intensifier leurs actions pour atteindre les 20 objectifs qu’ils se sont fixés à Nagoya, au Japon, en 2010. Dans ce contexte, des politiques et des stratégies globales L’approche intégrée qui peut être proposée par le soi-disant « lien » entre les écosystèmes eau-énergie-aliments-est essentielle.
Le terme « lien » a été utilisé dans divers contextes dans le but de faire mieux comprendre comment les secteurs sont liés et, partant, d’informer une gouvernance intersectorielle et cohérente. L’approche « lien », bien qu’introduite il y a une dizaine d’années, a été réintroduite relativement récemment et a pris de l’élan. Il se concentre principalement sur les interdépendances mutuelles de l’eau, de l’énergie et de l’alimentation, ces deux derniers secteurs comprenant bien le lien qui existe principalement du côté de la demande pour répondre à leurs besoins. Le Bureau d’information sur l’environnement, la culture et le développement durable de la Méditerranée (MIO-ECSDE) a insisté auprès des forums internationaux pour que les écosystèmes, et donc la biodiversité, soient pleinement pris en compte et inclus dans le «lien», avec un poids égal à celui des autres secteurs / composantes.
Michael Scoullos, président de MIO-ECSDE, et l’ambassadeur Shahira Hassan Wahby, ambassadeur de la Ligue des États arabes, ont présenté les liens et la dynamique entre les systèmes de ressources pour assurer leur gestion cohérente et responsable et ont débattu des options de coordination optimales entre les secteurs «de liaison» aux niveaux local, national, transfrontalier et régional (par exemple méditerranéen). Des problèmes transversaux connexes, par exemple sur la gouvernance requise et le financement nécessaire, ainsi que sur des opportunités, telles que l’employabilité des applications «nexus», tout en contribuant aux objectifs d’égalité des sexes et d’engagement des jeunes, ont également été discutés.
L’évènement parallèle a été organisé le 18 novembre 2018 par GWP-Med, MIO-ECSDE et RAED. Il fait partie du projet «Pour une coopération dans le domaine de l’eau en Méditerranée» (Partenariat des eaux) soutenu par l’Agence suédoise de coopération pour le développement international (ASDI) et du programme de travail 2018 de MIO-ECSDE (LIFE +).