La Journée européenne de la mer 2025 (EMD2025), qui s’est tenue à Cork City, a rassemblé plus de 1 300 parties prenantes de toute l’Europe et au-delà, représentant un large éventail de secteurs maritimes, de domaines politiques et de la société civile. L’édition de cette année a servi de plateforme dynamique pour faire progresser le dialogue et la coopération en matière de développement maritime durable. L’événement proposait un large éventail d’activités, notamment des expositions sur l’économie bleue et l’innovation environnementale marine, des discours d’ouverture prononcés par d’éminents dirigeants du secteur maritime et des séances de mise en réseau structurées par l’intermédiaire de B2Match.

Dans le cadre de l’EMD2025, University College Cork, MIO-ECSDE et GRID-Arendal ont organisé un atelier SOS-ZEROPOL2030 sur la communication scientifique et l’engagement des parties prenantes dans le contexte de la pollution marine. L’atelier a présenté les stratégies créatives du projet, fondées sur des données probantes, pour rendre l’information sur les polluants marins plus accessible et plus attrayante pour divers publics. L’approche « Living Lab » du projet, qui implique les parties prenantes dans trois mers régionales, a été au cœur des discussions. Elle permet de s’attaquer à des polluants peu étudiés et mal réglementés, tels que les particules d’usure de pneu (TWP) et les PFAS, qui sont de plus en plus présents dans nos environnements marins. Animé par une équipe diversifiée d’experts en pollution marine, en politique scientifique, en engagement des parties prenantes et en communication scientifique, l’atelier a présenté plusieurs des approches de SOS-ZEROPOL2030 :

  • Kathrin Kopke (University College Cork, Irlande), coordinatrice du projet, a ouvert la session, présenté SOS-ZEROPOL2030 et animé l’atelier.
  • Thomas Heising (University College Cork) a présenté le Hub ZEROPOL, une bibliothèque en ligne qui fournit des ressources accessibles, fiables, consultables et scientifiquement validées sur la pollution marine pour divers publics.
  • Remco Lameijer (GRID-Arendal, Norvège) a présenté des StoryMaps interactives sur les PFAS et les TWP, démontrant comment les visuels narratifs peuvent démystifier des sujets complexes.
  • Thomais Vlachogianni (MIO-ECSDE) a présenté les stratégies d’engagement des parties prenantes en Méditerranée, en mettant l’accent sur les TOP, en soulignant la valeur des laboratoires vivants régionaux dans la cocréation de solutions fondées sur la science et adaptées.

Les participants ont pris part à des discussions en petits groupes afin de partager leurs points de vue sur les principaux défis et les développements positifs liés à la communication scientifique et à l’implication des parties prenantes dans les questions de pollution marine.

Les principaux défis sont les suivants :

  • Des délais courts pour les projets et un financement insuffisant pour des efforts de communication soutenus
  • Soutien institutionnel limité pour les rôles d’engagement scientifique
  • Barrières linguistiques et difficultés à traduire les concepts scientifiques
  • Le sensationnalisme et la désinformation dans les médias traditionnels et sociaux
  • Perte de nuance et recours excessif à des résumés génériques ou générés par l’IA

Les principales évolutions positives sont les suivantes :

  • Utilisation croissante d’approches transdisciplinaires et équilibrées en termes de genre
  • Meilleure appréciation de l’engagement des parties prenantes et de la co-création
  • Développement d’outils de communication créatifs tels que les jeux sérieux et la science citoyenne
  • Recours accru à la narration visuelle et aux expériences sensorielles
  • Augmentation des rôles en matière de communication scientifique et de l’intérêt du public pour les questions environnementales
  • Amélioration de la capacité à contrer la désinformation grâce au partage des meilleures pratiques

Les participants ont résumé leurs points de vue communs en identifiant les principales forces et faiblesses des approches actuelles.

Points forts Points faibles
  1. Augmentation de la collaboration multidisciplinaire
  2. Inclusion croissante de publics divers et intergénérationnels
  3. Utilisation croissante des histoires personnelles et de l’expérience vécue
  4. Davantage d’outils pour lutter contre l’écoblanchiment et instaurer la confiance
  5. Des incitations plus claires et des messages de responsabilisation pour inciter à l’action
  1. Peu de temps et de fonds pour développer des ressources de communication scientifique et des approches efficaces d’engagement des parties prenantes.
  2. Manque de communication spécifique au public
  3. Des messages trop simplifiés ou sensationnalistes
  4. Utilisation excessive de résumés générés par l’intelligence artificielle qui ne tiennent pas compte du contexte et des nuances.

L’atelier SOS-ZEROPOL2030 a souligné qu’une communication scientifique efficace et l’engagement des parties prenantes ne sont pas facultatifs, mais absolument essentiels pour relever avec succès les défis complexes de la pollution marine et favoriser des solutions durables et collaboratives.