L’interdiction de l’exploitation et de l’exploration du pétrole et du gaz en mer d’ici 2035 est au cœur du manifeste “Vers une interdiction des forages en mer dans l’UE”, cosigné par MIO-ECSDE et 21 autres ONG européennes.

Dans la perspective de la prochaine révision de la directive 2013/30/UE sur la sécurité en mer prévue pour 2020, le Manifeste fait partie d’une campagne lancée à l’initiative de la Fondation Surfrider en Europe le 20 avril, qui marque le 10e anniversaire de l’explosion catastrophique de la plate-forme Deepwater Horizon qui a provoqué la plus grande marée noire de l’histoire de l’humanité.

En particulier dans la région méditerranéenne, extrêmement vulnérable, qui limite le plus possible le changement climatique en utilisant les énergies renouvelables pour minimiser la consommation de pétrole et de gaz, MIO-ECSDE se joint à tous les autres cosignataires pour façonner l’avenir de la politique énergétique de notre continent en demandant une interdiction des forages en mer à l’échelle de l’UE qui protégera les côtes européennes, les communautés côtières et les espèces marines des effets destructeurs qui y sont liés.

Toutes les étapes du forage en mer – exploration, exploitation, maintenance et démantèlement – ont un impact dramatique et irréversible sur la biodiversité des océans, mettant en grave danger les vies humaines et les espèces marines.

Les risques pour l’environnement sont notamment les suivants :

  • Déversements de pétrole : l’accident du Deepwater Horizon n’est pas unique. Au cours des 30 dernières années, l’humanité a été confrontée à plus de 10 accidents majeurs en mer, dont la moitié a entraîné des déversements de pétrole.
  • L’exploitation sous-marine entraîne inévitablement des rejets d’hydrocarbures et une pollution de l’eau ; les boues de forage contenant du benzène, du zinc, de l’arsenic, des matières radioactives et d’autres contaminants ont des conséquences irréversibles.
  • Les tests sismiques qui précèdent l’exploitation ont un impact énorme sur la vie marine, entraînant une perte des capacités auditives, une réduction des taux de capture de 40 à 80 % et des échouages sur les plages pour un certain nombre d’espèces.

MIO-ECSDE et tous les signataires du Manifeste appellent l’Union européenne et ses États membres à adopter une position ferme contre le forage en mer :

  • En arrêtant l’approbation de nouveaux permis de forage tant pour l’exploration que pour l’exploitation d’ici 2023,
  • En s’engageant à refuser le renouvellement des autorisations délivrées après leur date d’expiration afin de parvenir à une suppression totale d’ici 2035,
  • En mettant un terme aux activités d’exploitation et d’exploration dans et autour des zones marines protégées (ZMP) afin de protéger ces écosystèmes, essentiels à la résilience des océans,
  • En interdisant les forages dans les eaux glacées de l’UE et de l’EEE dans l’Arctique. L’Arctique est une région où la probabilité qu’un incident se produise est plus élevée et où les dommages potentiels sont plus importants en raison de son écosystème vulnérable, qui abrite des espèces clés.

#DrillingIsKilling