La deuxième édition du laboratoire vivant méditerranéen SOS-ZEROPOL2030 s’est tenue à Athènes les 6 et 7 mai 2025, réunissant les principales parties prenantes afin d’explorer des stratégies efficaces pour réduire les émissions de particules des pneus de voiture sur l’ensemble de la chaîne de production. Organisé par le Bureau d’information méditerranéen pour l’environnement, la culture et le développement durable (MIO-ECSDE) en partenariat avec les partenaires du projet SOS-ZEROPOL2030, l’événement a permis de faire progresser les efforts régionaux visant à lutter contre l’une des sources de pollution microplastique les plus répandues et les plus négligées : les particules d’usure de pneu (TWP).

Cette deuxième édition du Living Lab s’est concentrée sur l’évaluation de scénarios pour la prévention et la réduction des TWP, avec une attention particulière pour les approches d’éco-conception pour les pneus de voiture et l’élimination des TWP dans les stations d’épuration des eaux usées. S’appuyant sur les principales conclusions du premier Living Lab méditerranéen de novembre 2024, les participants ont exploré, par le biais d’une analyse SWOT (forces, faiblesses, opportunités, menaces) collaborative, la faisabilité et l’impact de quatre scénarios futurs pour la prévention et l’atténuation des émissions de particules d’usure des pneumatiques. Ces scénarios s’articulaient autour de deux axes essentiels : la responsabilité – allant de solutions dirigées par le secteur privé à des solutions dirigées par le secteur public – et l’approche, allant de mesures réactives à des interventions proactives.

“Il est toujours passionnant de voir comment des personnes ayant des perspectives, des expériences et des intérêts différents peuvent, en fin de compte, se retrouver autour d’une vision commune sur la manière de traiter les complexités de la pollution par les particules dues à l’usure des pneus. Le Living Lab et son approche basée sur des scénarios nous ont permis d’explorer comment différents modèles de gouvernance et niveaux d’ambition pouvaient conduire à des réponses efficaces à l’échelle du système, allant de l’innovation volontaire de l’industrie à la réglementation du secteur public. Il a véritablement ouvert la voie à un dialogue honnête et prospectif sur ce qui est faisable et nécessaire”, a déclaré Thomais Vlachogianni, responsable régional méditerranéen du projet SOS-ZEROPOL2030 et chef du département Science, recherche et politique de MIO-ECSDE.

Le Living Lab a rassemblé un groupe diversifié de responsables politiques et de décideurs, de représentants de l’industrie, de chercheurs et d’universitaires, de représentants de la société civile et de prestataires de services de 13 pays méditerranéens et d’autres États membres de l’UE. L’événement a facilité le dialogue intersectoriel et a favorisé une compréhension commune de la manière de faire avancer des solutions efficaces et durables à la pollution microplastique liée aux pneumatiques.

Les résultats de ces deux laboratoires vivants serviront de base à une série de recommandations politiques adressées à la Commission européenne, contribuant ainsi à l’agenda plus large de l’UE pour lutter contre la pollution microplastique et protéger les écosystèmes marins européens.