A l’approche de la COP 27, les représentants de 22 ONG et OSC tunisiennes actives dans le domaine de l’environnement et du développement durable, se sont réunis le 22 octobre 2022 lors d’une conférence nationale intitulée “La société civile tunisienne plaide pour la COP27” organisée sous le patronage du Ministre tunisien de l’Environnement.
Cette conférence nationale a été co-organisée par l’Association pour la protection de la nature et de l’environnement de Kairouan (APNEK), l’Association pour la protection de l’environnement et le développement durable de Bizerte (APEDDUB) et l’Agence de la démocratie locale (ADL-Kairouan, Tunisie) – tous membres du MIO-ECSDE, en partenariat avec le RAED (également membre du MIO-ECSDE), la GIZ, la municipalité de Kairouan, le Réseau mondial des organisations de la société civile pour la prévention des catastrophes (GNDR) et l’Alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA).

La conférence a abouti à une lettre officielle adressée à la délégation tunisienne officielle à la COP27, demandant ce qui suit :

  • Rétablir la confiance entre les pays signataires de la convention cadre, en exigeant de tous et de chacun à honorer ses engagements antérieurs, tout en rehaussant toutes les ambitions en la matière ;
  • Fournir le financement nécessaire et adéquat pour une transition énergétique juste et équitable en assurant le transfert technologique adapté aux conditions et aux spécificités du climat des pays africains et arabes et en impliquant la société civile et les populations vulnérables dans tous les aspects et processus décisionnels visant la transition énergétique juste ;
  • Garantir les financements suffisants et nécessaires à la compensation des pertes et des dommages (L & D) liés au changement climatique dans les pays affectés et en faire rubrique contraignante dans les rapports de Contributions Nationales Déterminées (CND) ;
  • Exiger la création d’un mécanisme onusien chargé de l’audit technique et scientifique, in-situ, des CND ainsi que du suivi et de l’évaluation périodiques des dégâts causés par le changement climatique;
  • Donner priorité aux pays vulnérables et affectés, à l’instar des pays arabes et africains, situés sur le Front des Risques Climatiques, en matière d’allocation de fonds dédiés à l’adaptation et, notamment, à l’atténuation des effets du changement climatique ;
  • Faire preuve concrète et permanente de la volonté des pays signataires pour une implication efficace et efficiente des acteurs de la société civile dans le combat du changement climatique.

Vous pouvez trouver la lettre ici