Lorsque la Directive 91/271/CEE sur le traitement des eaux usées urbaines fut adoptée il y a 20 ans, la plupart des villes européennes situées dans la région  méditerranéenne, y compris celles des pays qui étaient économiquement avancés, disposaient de centrales de traitement des eaux usées qui polluaient la mer Méditerranée par leurs effluents d’eaux usées.

La mise en oeuvre et l’application de la Directive sur le traitement des eaux usées a démontré, selon une évaluation récente, son efficacité dans la réduction de la pollution, la protection de l’environnement et de la santé, et a contribué à la réalisation des objectifs de “bon état” de la Directive Cadre 2000/60/CEE sur l’Eau, à la Directive Cadre 2008/56/CE sur la Stratégie marine et à la Directive 2006/7/CE sur les Eaux de baignade. Elle a inspiré des améliorations aux niveaux national et régional, au delà des Etats-membres, y compris à travers la Convention de Barcelone.           

MIO-ECSDE a salué la récente évaluation d’impact d’inception de la Commission européenne sur le traitement des eaux usées et encourage la Commission à proposer une action à la fois flexible et législative qui assure un équilibre entre les solutions qui ont un bon rapport coût-efficacité pour la protection de la santé humaine et de l’environnement et les alternatives innovantes.

Dans cet esprit, MIO-ECSDE s’attend à trouver dans la nouvelle législation proposée non seulement une expansion du traitement des eaux usées, pour capter les sources de pollution restantes, non considérées par la Directive sur le traitement des eaux usées urbaines, mais aussi des mesures visant à rendre encore plus propres les effluents des nouveaux traitements des eaux usées, lesquelles seraient ainsi réutilisables dans de nombreux secteurs vitaux de la région méditerranéenne caractérisée par des pénuries d’eau, et encourageant l’innovation, notamment en matière d’efficience énergétique, de production énergétique et de récuperation des nutrients.

A part sa contribution directe au processus de consultation de l’UE en vue de la révision de la Directive sur le traitement des eaux usées urbaines, MIO-ECSDE, afin d’être aussi constructif et détaillé que possible, a préparé un “position paper” (prise de position) qui résume ses observations quant aux problèmes identifiés que la révision a pour but de traiter ainsi que ses commentaires vis-à-vis des objectifs, des options politiques et des annonces faites par la Commission.

Vous pouvez lire le position paper en anglais ici.