Après quatre jours de négociations, de discussions de groupe et de manifestations parallèles, les travaux de la 21ème réunion des parties contractantes (COP21) à la Convention pour la protection du milieu marin et du littoral de la Méditerranée (Convention de Barcelone) et à ses protocoles, qui s’est tenue à Naples, en Italie, se sont achevés aujourd’hui par l’adoption de la déclaration ministérielle de Naples.

L’année 2020 a été reconnue comme un tournant critique pour la conservation et la gestion durable de la mer Méditerranée et le besoin impératif d’un Nouveau pacte vert a été souligné.

Gaetano Leone, coordinateur du PNUE/Plan d’action pour la Méditerranée (PAM)-Secrétariat de la Convention de Barcelone, a appelé les gouvernements méditerranéens, les parties prenantes et toutes les parties ” à qui appartient ce beau bassin ” à ” regarder au-delà de la minutie des mots et des budgets et à considérer les décisions à la lumière de la nécessité d’une plus grande ambition”.

Les signataires étaient profondément préoccupés par les pressions croissantes que les activités humaines exercent sur les ressources naturelles de la mer Méditerranée et se sont engagés à se préparer à agir dans quatre domaines prioritaires : traiter efficacement les déchets marins ; renforcer et étendre le réseau de zones marines protégées, répondre aux défis découlant du changement climatique ; promouvoir l’économie bleue et une transition écologique dans la région.

Dans leur Déclaration, toutes les Parties ont convenu, entre autres, de : promouvoir des approches circulaires pour ouvrir des opportunités d’économie verte ; adopter des plans nationaux pour atteindre progressivement 100% de collecte et de recyclage des déchets plastiques ; atteindre les 10% de couverture de la région méditerranéenne par les zones marines protégées d’ici 2021 ; soutenir un nouveau plan ambitieux pour la biodiversité et les écosystèmes à travers le développement du Programme d’action stratégique révisé ; développer une stratégie ambitieuse d’adaptation au changement climatique.

Michael Scoullos, Président de MIO-ECSDE, a déclaré : “Nous vivons dans une région qui se réchauffe 20 % plus vite que la moyenne mondiale. Dans des temps comme ceux que nous connaissons, où les pays méditerranéens sont confrontés à des récessions économiques et à l’instabilité politique, il est essentiel d’adapter, de reproduire et d’intensifier les meilleures pratiques existantes afin d’atteindre les objectifs de 2030 dans les délais prévus. Une collaboration pleine et efficace entre la société civile et les Parties contractantes est essentielle pour mettre en œuvre l’Agenda 2030 pour le développement durable et réaliser le SDG14 et une série d’autres SDG connexes au niveau local, national, régional et transfrontalier. Nous accueillons favorablement les décisions de la COP21 et nous espérons que celles-ci fourniront des outils utiles et une inspiration pour des objectifs plus ambitieux pour la conservation et la gestion durable de notre grand écosystème marin, la Méditerranée. Nous envisageons la prochaine période biennale avec confiance que nous pouvons faire des progrès considérables vers un bon état écologique en Méditerranée ; et nous réaffirmons notre engagement et notre volonté de travailler avec vous tous pour une société méditerranéenne plus heureuse au sein d’un meilleur environnement méditerranéen “.