Deux nouveaux rapports du projet SHARED GREEN DEAL ont été publiés, montrant comment les initiatives communautaires à travers l’Europe peuvent contribuer de manière significative à l’action climatique et au programme zéro pollution de l’UE. Les rapports s’appuient sur les résultats de 24 expériences sociales, dans lesquelles MIO-ECSDE a joué un rôle actif. Haris Paliogiannis, de MIO-ECSDE, figure parmi les principaux auteurs.
Les résultats démontrent que la participation locale peut contribuer de manière significative à la réalisation des objectifs environnementaux, même lorsque les activités communautaires ne portent pas explicitement sur des thèmes liés au climat ou à la pollution. Grâce à des méthodologies participatives, les expériences ont permis de traduire les grandes priorités du Pacte vert pour l’Europe en actions locales concrètes et adaptées au contexte.
Il est important de noter que bon nombre des avantages environnementaux identifiés dans les rapports sont apparus comme des avantages connexes d’initiatives motivées par des préoccupations quotidiennes – confort, accessibilité financière, bien-être et santé – plutôt que par des messages environnementaux traditionnels. Cela renforce la nécessité de relier les objectifs politiques aux expériences vécues par les gens.
Cependant, les rapports soulignent également plusieurs obstacles qui limitent l’adoption et l’impact de ces initiatives à plus grande échelle. Un soutien institutionnel insuffisant, des cadres politiques fragmentés et un financement à court terme limitent souvent la capacité des acteurs de petite taille ou au niveau communautaire à intensifier leurs efforts ou à influencer la prise de décision publique. En outre, les groupes vulnérables, notamment les ménages à faibles revenus et les communautés rurales, sont confrontés à des inégalités structurelles qui les empêchent de participer pleinement aux actions de lutte contre le changement climatique et la pollution, ou d’en tirer pleinement parti.
Pour surmonter ces obstacles, les rapports avancent des recommandations à tous les niveaux de gouvernance :
- Au niveau local : un soutien renforcé à la planification participative, à l’éducation et aux ressources communautaires — telles que les centres de rénovation, les initiatives alimentaires de quartier ou les activités de mobilité durable menées par les jeunes.
- Aux niveaux régional et national : des efforts pour rationaliser les cadres politiques, réduire la complexité administrative et adapter les systèmes de financement et de suivi afin que l’action communautaire soit pleinement reconnue pour ses divers bénéfices.
- Aux niveaux européen et international : un investissement à long terme dans des approches transdisciplinaires intégrant les avancées technologiques et l’autonomisation des communautés, ainsi que des plateformes d’apprentissage entre pays et des systèmes de données améliorés permettant de saisir les contributions locales.
Dans l’ensemble, les conclusions soulignent que l’action communautaire joue un rôle déterminant dans la transition vers la neutralité climatique et un environnement sans pollution — à condition qu’elle soit soutenue par une gouvernance cohérente à plusieurs niveaux et un engagement institutionnel durable.
Les rapports complets sont disponibles ici :

