Accompagnement de la transition des PUU en Méditerranée appuyé par des faits, des chiffres et des perceptions.

Selon une étude réalisée par le MIO-ECSDE, sur le littoral méditerranéen, les PUU représentent 38 % de tous les déchets recensés, allant de 18,6 % à 66,9 % par plage. En effet, dans un tiers des plages étudiées, plus de la moitié des déchets étaient des PUU[1].

L’UE[2] prévoit l’interdiction de 15 articles en plastique à usage unique à partir du mois de juillet 2021, ainsi qu’une réduction significative de la consommation de récipients alimentaires et gobelets, tout en promouvant l’usage à grande échelle de matériaux alternatifs réutilisables (en plastique ou non). Pour le reste de la Méditerranée, dans le cadre de l‘Union pour la Méditerranée et de la Convention de Barcelone, l’économie circulaire, la minimisation des plastiques et des déchets marins font partie des thèmes prioritaires. Le Plan d’Action pour la Méditerranée du PNUE (PNUE/PAM) élabore actuellement des lignes directrices régionales spécifiques sur les mesures qui visent à éliminer les articles en plastique à usage unique en Méditerranée.

Début 2021, le MIO-ECSDE a lancé une étude pour « déterminer la consommation de produits en plastique à usage unique (PUU) dans les entreprises du secteur touristique en région méditerranéenne ».

Le but de l’étude est de quantifier la consommation de PUU dans les hôtels et autres établissements du secteur touristique et de la restauration qui, sont situés dans les pays de l’UE et les pays non membres de l’UE. L’analyse prend également en compte le type, la taille, la saisonnalité, la participation à des programmes de certification environnementaux ainsi que d’autres aspects. Le niveau de sensibilisation des entreprises en ce qui concerne les impacts des PUU sur l’environnement côtier et marin sera également mesuré.

Aux fins de cette étude, une approximation de l’utilisation des PUU doit être dérivée. Celle-ci sera complétée par un ensemble de solutions proposées ainsi que des alternatives durables qui permettront de minimiser le coût de la transition. L’identification de ces produits PUU – dont l’élimination, la réduction et/ou le remplacement aura un impact majeur – est un élément clé de l’étude.

Si vous êtes une entreprise du secteur touristique et de la restauration (hôtel, restaurant, cantine, café, beach bar, etc.) nous vous encourageons à participer à cette étude ici :

  •  Questionnaire en français (en ligne et PDF)
  • Questionnaire en anglais (en ligne et PDF)
  • Questionnaire pour les entreprises touristiques en Grèce (en ligne et PDF)

Pourquoi répondre à cette enquête ?

  • Pour nous aider à comprendre ce qui pourrait freiner votre transition.
  • Pour participer à un effort à l’échelle de la Méditerranée pour surveiller la réduction des plastiques à usage unique.
  • Pour protéger votre capital naturel; et préserver l’environnement qui attire vos clients.
  • Pour être attractif et récompensé par un nombre croissant de clients sensibilisés aux questions environnementales.

[1] Vlachogianni, Th, Skocir, M., Constantin, P., Labbe, C., Orthodoxou, D., Pesmatzoglou, I., Scannella, D., Spika, M., Zissimopoulos, V., Scoullos, M., 2019. Plastic Pollution on the Mediterranean Coastline: Generating Fit-For-Purpose Data to Support Decision-Making via a Participatory-Science Initiative. Science of the Total Environment, p. 13505

[2] La directive sur les plastiques à usage unique (directive relative à la réduction de l’incidence de certains produits en plastique sur l’environnement) est entrée en vigueur le 2 juillet 2019. La directive vise à lutter contre la pollution due aux plastiques à usage unique (et aux engins de pêche) car ce sont les articles les plus souvent trouvés sur les plages et les mers européennes. La directive prône une transition des plastiques à usage unique vers des produits et des systèmes réutilisables traitant des articles en plastique à usage unique par le biais d’une série de mesures politiques. Ces mesures comprennent des restrictions du marché, une réduction de la consommation, des exigences de conception, de collecte et d’étiquetage et des programmes de responsabilité élargie des producteurs (REP), en fonction du type d’article et des alternatives déjà disponibles. La directive s’applique aux articles à usage unique en plastique, y compris les plastiques d’origine biologique et biodégradables, c’est-à-dire qu’ils soient issus de la biomasse ou qu’ils soient destinés à se biodégrader dans le temps.