65 membres du Parlement, journalistes et ONG d’une vingtaine de pays environ se sont réunis à Bruxelles le 22 novembre 2018 pour débattre du Nexus eau-énergie-aliments-écosystèmes en Méditerranée. L’objectif de la manifestation était d’améliorer la compréhension du cadre de liaison eau-énergie-aliments-écosystèmes et d’identifier les actions nécessaires pour le rendre opérationnel en Méditerranée.
Alors que la biodiversité subit de fortes pressions, avec environ une espèce sur quatre actuellement menacée d’extinction, la Commission européenne a adopté une ambitieuse stratégie de l’UE en faveur de la biodiversité afin de mettre fin à la perte de biodiversité et de services écosystémiques dans l’UE d’ici 2020. Pour atteindre cet objectif, une meilleure compréhension des liens entre la biodiversité, les fonctions des écosystèmes, les services écosystémiques et le bien-être humain est nécessaire.
Le terme « lien » a été utilisé dans divers contextes dans le but de faire mieux comprendre comment les secteurs sont liés et d’informer à leur tour d’une gouvernance intersectorielle et cohérente. D’une part, les ressources se raréfient à mesure qu’augmente la demande. D’autre part, l’approche « en silo » en matière d’élaboration des politiques présente de plus en plus de risques, car les retombées des politiques sectorielles deviennent plus coûteuses et insoutenables. L’approche par lien prend en compte les liens et la dynamique entre les systèmes de ressources pour assurer leur gestion cohérente et responsable.
La table ronde a discuté des compromis nécessaires entre Nexus et des synergies possibles ; les conditions d’une coordination renforcée entre les secteurs Nexus et les parties prenantes aux niveaux national et transfrontalier ; les conditions préalables à une intégration efficace des objectifs liés au genre, à la jeunesse et à l’emploi lors de la conception et de la mise en œuvre d’approches Nexus ; et le rôle des parlementaires, des journalistes et de la société civile pour les atteindre.
L’approche « lien », bien qu’introduite il y a une dizaine d’années, a été réintroduite relativement récemment et a pris de l’élan. Il se concentre principalement sur les interdépendances mutuelles de l’eau, de l’énergie et de l’alimentation, ces deux derniers secteurs comprenant bien le lien qui existe principalement du côté de la demande pour répondre à leurs besoins. Le Bureau d’information sur l’environnement, la culture et le développement durable de la Méditerranée (MIO-ECSDE) a insisté auprès des forums internationaux pour que les écosystèmes, et donc la biodiversité, soient pleinement pris en compte et inclus dans le « lien », avec un poids égal à celui des autres secteurs / composantes.
L’événement était organisé par le Cercle des parlementaires méditerranéens pour le développement durable (COMPSUD), le Partenariat mondial sur l’eau – Méditerranée (GWP-Med) et le Bureau d’information sur l’environnement, la culture et le développement durable de la Méditerranée (MIO-ECSDE). Il fait partie du projet « Pour une coopération dans le domaine de l’eau en Méditerranée » (Partenariat des eaux) soutenu par l’Agence suédoise de coopération pour le développement international (Sida) et du programme de travail 2018 de MIO-ECSDE (LIFE +). Il contribue au programme pour l’eau de l’Union pour la Méditerranée, et en particulier à son domaine thématique Nexus.