Le Forum méditerranéen des parties prenantes sur l’environnement et l’action climatique – « Réussir le changement de comportement : les ONG/OSC, les parlementaires, les journalistes, les organisations de femmes et de jeunes et d’autres acteurs se réunissent au Caire » s’est déroulé avec succès pendant deux jours et demi, du 21 au 23 octobre 2025.

Le Forum a été coorganisé et cofinancé par le projet « Soutien à l’eau et à l’environnement – Biodiversité et action climatique (WES-BCA) dans la région du voisinage sud », financé par l’UE, et le Programme pour la mer Méditerranée (MedProgramme), financé par le GEF : « Renforcer la sécurité environnementale », et accueilli par le membre du consortium WES-BCA RAED (Réseau arabe pour l’environnement et le développement). Tous les principaux cadres politiques régionaux (l’UE, l’Union pour la Méditerranée, le Plan d’action pour la Méditerranée du PNUE et la Ligue des États arabes) ont soutenu le Forum, tout comme le ministère égyptien de l’Environnement.

Plus de 170 parties prenantes ont participé, allant d’ONG/OSC environnementales, de développement et culturelles, à des jeunes, des femmes, des parlementaires, des journalistes, des universitaires, des éducateurs, des spécialistes de l’eau, des entreprises progressistes, des autorités locales, ainsi que certains fonctionnaires et organisations intergouvernementales. La parité hommes-femmes parmi les participants présents en personne était excellente (près de 50 %), avec 45 % d’hommes et 55 % de femmes, tandis qu’environ 23 % des participants étaient des jeunes, qui ont contribué à toutes les tables rondes du Forum. Le taux de satisfaction des participants était de 92 % selon le formulaire d’évaluation rempli distribué à la fin du Forum et renvoyé quelques jours plus tard. Divers participants ont apporté leurs suggestions pour améliorer encore le Forum qui sera organisé dans un avenir proche.

Le regroupement des parties prenantes ciblées et soigneusement sélectionnées des programmes WES-BCA et MedProgramme dans 12 pays partenaires (Albanie, Algérie, Bosnie-Herzégovine, Égypte, Jordanie, Liban, Libye, Monténégro, Maroc, Palestine, Tunisie et Turquie), complété par des experts et des intervenants de divers autres pays (Belgique, Croatie, Chypre, France, Grèce, Italie, Portugal, Serbie et Espagne) (soit 21 pays au total), a permis d’organiser un forum très interactif et productif.

Les documents finaux du Forum (note conceptuelle finale, ordre du jour et présentations) ont été téléchargés ici :

https://drive.google.com/drive/folders/19Sde93D6blMjSO0toiBsQs350uHJjzmZ?usp=drive_link

Les photos du Forum sont accessibles ici : https://photos.app.goo.gl/W7x9VHSSuCKXxSPp8

Une courte vidéo sur le Forum est disponible ici :

https://drive.google.com/file/d/1U9a0tvhXkH7I4FOKjOvVSRjCS6pFlPGT/view?usp=sharing

Messages clés du Forum, tels que communiqués à la COP24 de la Convention de Barcelone le 4 décembre 2025

  • Des interventions plus urgentes sont nécessaires, afin d’accélérer la mise en œuvre de mesures sans regret, inspirées des bonnes pratiques, afin de résister au fatalisme et à l’inertie.
  • Malgré leurs nombreux efforts sincères, leurs bonnes initiatives et certains succès dans de nombreux domaines clés, les gouvernements semblent « courir pour rattraper leur retard », malgré les preuves et les connaissances, les solutions appliquées et reproductibles à faible coût, les nouvelles technologies et les outils numériques, les stratégies et les déclarations. Pourquoi ? En raison du retard pris dans le renforcement des structures de gouvernance et la mise en place d’institutions solides, qui travaillent ensemble, dans la transparence, avec responsabilité, main dans la main avec la société civile. Elles ne veulent pas remplacer les gouvernements, mais les aider et introduire une nouvelle génération de gouvernance.
  • La société civile salue l’engagement pris aux niveaux régional et national de mettre en œuvre des approches de gouvernance hautement intégrées, telles que la stratégie pour le lien eau-énergie-alimentation-écosystème (WEFE) dans le continuum source-mer en Méditerranée, qui sert de cadre directeur pour l’action régionale et nationale.
  • Dans le même temps, la société civile est frustrée par la réticence de certains gouvernements à aller jusqu’au bout lorsqu’il s’agit de relever de manière efficace et efficiente des défis plus complexes tels que la pollution plastique et la décarbonisation maritime.
  • Nous voulons montrer notre détermination à croire en l’avenir et nous avons besoin que les jeunes nous accompagnent à chaque étape. Les jeunes, quant à eux, saluent les initiatives et les efforts régionaux qui les concernent et les impliquent, tels que la stratégie de l’UpM pour la jeunesse, l’initiative visant à élargir la catégorie des membres non contractants du CMDS afin d’inclure les organisations régionales et sous-régionales de jeunes (et de femmes) travaillant dans le domaine de l’environnement et du développement durable. Les jeunes ont également de grandes attentes vis-à-vis du nouveau Pacte pour la Méditerranée, qui mentionne clairement qu’une attention particulière doit être accordée à l’autonomisation et à l’engagement constructif des jeunes.
  • La société civile est confrontée à des défis majeurs liés au rétrécissement de l’espace civique à travers le monde, qui se traduit par un accès limité aux ressources financières nécessaires pour lui permettre de rester à la pointe de l’innovation et d’être un partenaire efficace et efficient.
  • Nous partageons la responsabilité d’assurer la résilience de nos parties prenantes respectives. Nous devons veiller à ce que les succès obtenus au niveau régional aient un impact sur les populations et la nature aux niveaux national et local. Nous devons mettre en place des cadres juridiques cohérents qui offriront des incitations et un environnement propice à la durabilité. Et assurer le financement durable de la mise en œuvre.