La biodiversité de la mer Méditerranée est de plus en plus menacée par les contaminants anciens et émergents, les déchets marins, la pollution sonore et lumineuse, les espèces envahissantes et la destruction de l’habitat, tous ces facteurs étant liés à l’activité humaine croissante et intensifiés par le changement climatique. En réponse à cette situation, le projet MIRAMAR, récemment lancé, ouvre la voie à une collaboration transfrontalière transformatrice pour lutter contre ces menaces croissantes.

Le 24 juin, des partenaires de six pays méditerranéens se sont réunis en ligne pour la réunion officielle de lancement de MIRAMAR – Monitoring cumulative Impact to guide Mitigation and RestorAtion in the MediterrAnean Region (Surveillance de l’impact cumulatif pour guider l’atténuation et la restauration dans la région méditerranéenne) – un projet de 33 mois financé par Interreg Euro-MED.

La réunion a marqué le début d’un effort régional visant à développer une approche commune pour améliorer notre compréhension et notre réponse aux effets combinés des différentes pressions environnementales sur trois écosystèmes vitaux dans la région euro-méditerranéenne : les prairies marines, les zones humides et les habitats d’espèces menacées. L’objectif du projet MIRAMAR est de concevoir, de tester et de valider une nouvelle méthode de surveillance holistique afin d’identifier des solutions d’atténuation et de restauration basées sur la nature.

Au cours des trois prochaines années, MIRAMAR travaillera dans neuf zones pilotes de six pays méditerranéens (Albanie, Croatie, France, Grèce, Italie et Espagne) :

Au cours des trois prochaines années, MIRAMAR travaillera dans neuf zones pilotes de six pays méditerranéens (Albanie, Croatie, France, Grèce, Italie et Espagne), avec les objectifs suivants :

  • Contrôler la façon dont les facteurs de stress multiples interagissent et ont un impact sur les écosystèmes vulnérables
  • Tester des méthodes harmonisées de collecte et d’analyse des données environnementales
  • Élaborer des solutions fondées sur la nature pour la restauration des écosystèmes
  • Impliquer les acteurs locaux par le biais de laboratoires vivants et d’approches de co-création.

La réunion de lancement a mis en évidence l’ambition du projet de transformer les connaissances scientifiques en actions, en reliant les connaissances locales aux priorités politiques méditerranéennes, européennes et euro-méditerranéennes.

MIO-ECSDE joue un rôle central dans le projet en dirigeant le module de travail consacré à l’identification de solutions aux multiples facteurs de stress et en catalysant le changement par la mise en place de laboratoires dynamiques (living labs). S’appuyant sur sa vaste expérience en matière de renforcement des capacités, il développera également du matériel et des outils de formation et effectuera des tests sur les polluants et les facteurs de stress dans le golfe d’Amvrakikos (Grèce).

MIRAMAR s’appuie sur plus d’une décennie de collaboration régionale pour lutter contre les déchets marins et la dégradation de l’environnement en Méditerranée. Le projet trouve ses origines dans l’initiative Plastic Busters, lancée en 2013 sous l’égide de l’Union pour la Méditerranée (UpM). Les étapes clés de ce parcours comprennent les AMP Interreg Plastic Busters, ENI CBC Plastic Busters CAP et ENI CBC COMMON. Ces projets pionniers ont mis en œuvre une approche harmonisée de la surveillance, de la prévention et de l’atténuation des déchets marins dans les zones côtières et marines protégées sensibles, tout en contribuant de manière significative à l’interface science-politique-société aux niveaux local, national et régional. S’appuyant sur cet héritage, MIRAMAR représente une évolution naturelle de l’initiative Plastic Busters, en élargissant son champ d’action des déchets marins à l’impact cumulatif de multiples facteurs de stress environnementaux, y compris la pollution chimique et biologique, la pollution sonore et lumineuse, et la dégradation de l’habitat.

L’équipe de MIRAMAR passe maintenant à la phase de mise en œuvre complète, avec le travail de terrain à venir, les activités d’engagement des parties prenantes et le développement de la formation déjà en cours.

Restez à l’écoute, car MIRAMAR commence à tracer une nouvelle voie vers des écosystèmes plus durables et plus résistants pour les années à venir.