La Commission européenne a adopté le plan d’action de l’UE, qui constitue une étape importante dans la préservation de la santé de notre planète et de ses habitants : Vers une pollution zéro pour l’air, l’eau et le sol en 2021. Ce plan ambitieux vise à réduire les niveaux de pollution jusqu’à ce qu’ils ne soient plus nocifs pour la santé humaine et les écosystèmes naturels, créant ainsi un environnement exempt de toute substance toxique. Conformément à cette vision, le rapport SOS-ZEROPOL2030 intitulé “L’ambition zéro pollution de l’UE” illustre les efforts déployés par les États membres pour évaluer et améliorer l’état environnemental des eaux européennes.
Le projet Horizon Europe SOS-ZEROPOL2030, dans lequel MIO-ECSDE joue un rôle central en tant que partenaire clé, se concentre sur les polluants prioritaires qui posent des risques importants pour notre environnement. Il s’agit notamment des nutriments, des substances per- et polyfluoroalkyles (PFAS), des microplastiques et du bruit sous-marin. Le rapport ne se contente pas de mettre en évidence ces polluants, il présente également les cibles et les objectifs politiques associés pour 2030-2050, en décrivant l’état environnemental souhaité pour les eaux de l’UE.
Le rapport reconnaît les difficultés liées à la réalisation des objectifs “zéro pollution” pour 2030 en ce qui concerne ces polluants. Si certains objectifs sont jugés “difficiles”, d’autres sont considérés comme “irréalisables” en raison de divers facteurs tels que les limites des données, le manque de données de référence ou une cartographie incomplète des sources.
L’une des principales conclusions du rapport est la disparité des étapes politiques pour les quatre polluants prioritaires. Alors que le bruit sous-marin et les nutriments sont pris en compte depuis les années 1980, les PFAS et les microplastiques n’ont attiré l’attention qu’en 2007 et 2021, respectivement. En outre, le niveau auquel ces polluants sont traités varie. Les PFAS sont principalement réglementés au niveau de l’UE, tandis que les microplastiques sont réglementés à l’échelle mondiale. Les questions relatives aux nutriments font l’objet d’une attention moindre au niveau mondial, mais le bruit sous-marin est davantage pris en compte au niveau des mers régionales que les autres polluants.
Sur la base des observations et des résultats du rapport, des mesures spécifiques ont été identifiées comme des mesures phares pour renforcer et stimuler les politiques de l’UE en matière de pollution marine. Ces mesures sont conçues pour accélérer les progrès vers les objectifs en matière d’environnement et de gestion. Elles sont classées en plusieurs catégories : définition d’un champ d’application et d’objectifs clairs, utilisation des avis scientifiques en tant que connaissances pour l’élaboration des politiques, adoption d’une conception et d’une mise en œuvre inclusives des politiques impliquant les parties prenantes, évaluation des politiques et apprentissage, et promotion d’une coopération mondiale tout en partageant les meilleures pratiques.
Le rapport reconnaît la complexité et les défis associés à la lutte contre la pollution marine. La pollution de nos mers provient de multiples activités humaines et de diverses sources, ce qui en fait un problème transfrontalier qui se propage sur de grandes distances. Il est essentiel d’adopter une approche intégrée pour faire face à la complexité de la pollution marine, identifier les points d’entrée pour relever les défis et établir des approches politiques ciblées.
Le rapport complet est accessible via le lien ci-dessous: