À moins de deux ans de l’échéance de 2020, des mesures urgentes sont nécessaires pour protéger les mers européennes et assurer leur santé et leur productivité, comme l’exige la directive de l’UE sur le milieu marin. La Directive Marine de l’UE est entrée en vigueur en 2008 et traite de tous les problèmes environnementaux marins, dans le but de protéger et de restaurer  notre environnement marin à la santé d’ici 2020. Dix ans plus tard, chaque pays devrait prendre toutes les mesures nécessaires . Au contraire, malgré les progrès réalisés dans certains domaines, les gouvernements de toute l’Europe ont largement échoué à prendre les mesures globales nécessaires.

Les points faibles principaux incluent:

  • La surpêche continue, certains stocks de poissons, comme l’anguille, risquant encore d’être épuisés.
  • Presque toute la pollution d’origine terrestre, comme les plastiques et les contaminants, finit dans la mer et détruit les écosystèmes marins.
  • Sur le papier, près de 10% des mers de l’UE sont désignées zones de protection marine, mais dans la pratique, moins de 1% est efficacement protégé contre les dommages causés par l’activité humaine.

Plusieurs gouvernements de l’UE ont refusé d’agir, déclarant la bataille déjà perdue et repoussant une action significative. Dans la région de la mer Baltique, par exemple, les efforts déployés jusqu’à présent n’ont pas permis le rétablissement de la mer Baltique. La Commission européenne elle-même a récemment dénoncé la mauvaise mise en œuvre de la directive par les États membres et a averti qu’elle mettait en péril la réalisation de l’objectif 2020 de la directive.

L’espoir demeure toutefois avec un appel public croissant des citoyens à leurs gouvernements, les exhortant à honorer leurs engagements de 2020. La coopération environnementale des mers européennes, une initiative conjointe de Seas At Risk, Coalition Clean Baltic, Office méditerranéen de l’environnement, de la culture et du développement durable et le réseau des ONG de la mer Noire, recommande trois domaines d’action prioritaires. et des mers saines d’ici 2022.

1-Mettre fin à la surpêche par:

  • Suivre les conseils scientifiques et fixer des limites de pêche inférieures au taux maximal d’exploitation durable.

2- Éliminer la pollution par:

  • Élimination progressive de l’apport de déchets dans la mer dans le cadre de la transition vers une économie véritablement circulaire.
  • Utiliser le principe de précaution pour la manipulation de tous les produits chimiques et à base de produits chimiques dans la société.
  • Accroître le soutien financier à l’agriculture durable, comme l’agriculture de recyclage écologique et l’agriculture biologique, comme point de départ pour lutter contre l’eutrophisation.
  • Protéger les animaux marins contre la pollution sonore provenant des navires et d’autres activités en mer.
  • Entreprendre la prévention, l’éradication, le contrôle ou la gestion des espèces exotiques envahissantes, en tenant compte des changements climatiques / changements environnementaux.

3-Stopper la perte de biodiversité en:

  • Interdire les activités humaines à fort impact dans les aires marines protégées (y compris les pêcheries), à moins qu’elles n’aient pas d’impact significatif sur les écosystèmes marins.
  • Protéger les espèces au sommet de la chaîne alimentaire, telles que les raies et les requins.
  • Protéger les fonds marins en interdisant les activités dommageables des AMP (par exemple, le chalutage de fond) et mieux gérer ces activités partout ailleurs, y compris par le biais du zonage spatial.
  • Protéger les côtes européennes en interdisant les activités susceptibles d’avoir un impact sur les conditions hydrographiques et d’endommager les habitats côtiers, tels que les barrages littoraux ou les lagunes.

Nous sommes convaincus que si les États membres mettent en œuvre ces mesures maintenant, les objectifs de 2020 promis sont encore réalisables. La volonté politique et la détermination sont tout ce qu’il faut: il n’est pas trop tard