Le 21 novembre, l’Intergroupe Mers, Rivières, Îles et Zones Côtières (Searica) a rencontré MIO-ECSDE et le Cercle informel des parlementaires méditerranéens pour le développement durable (COMPSUD) au Parlement européen à Bruxelles. Ce fut une occasion unique pour les membres du Parlement européen et des membres de parlements de pays non membres de l’UE de rencontrer des experts en déchets marins, des ONG environnementales, des journalistes et d’autres parties prenantes clés afin d’explorer les prochaines étapes pour parvenir à une mer Méditerranée sans déchets. Quelque 65 participants venus d’une vingtaine de pays ont assisté à l’événement.

Dans son allocution liminaire, Mme Gesine Meissner, députée européenne et présidente de Searica, a déclaré: «Nous savons depuis longtemps que le plastique dans l’océan est un problème; nous en connaissons les causes et ses effets néfastes sur le milieu marin. Avec la stratégie pour les plastiques et son approche d’élimination progressive ou d’interdiction de certains produits en plastique, l’UE a établi un point de référence contre la pollution par les plastiques. Il se passe déjà beaucoup de choses à ce moment crucial. Nous devons sortir de l’âge des plastiques et repenser l’avenir des plastiques vers des mers et des océans exempts de plastiques. »

Dr Thomais Vlachogianni, expert en déchets marins de MIO-ECSDE, a présenté les grandes lignes des certitudes et des incertitudes liées aux déchets marins et à la pollution par les plastiques, en particulier en tant que conditions préalables à une meilleure prise de décision.

Le président du COMPSUD, professeur et membre du Parlement marocain, M. Moh Rejdali, a exposé les défis qui se posent sur les rives sud de la Méditerranée et a souligné que l’une des actions les plus urgentes nécessaires dans un pays comme le Maroc consiste à appliquer les lois en vigueur et investir dans le renforcement des capacités et l’éducation.

Gaetano Leone, Coordonnateur des Nations Unies pour l’environnement et du PAM, a présenté les mesures prometteuses et les enseignements tirés de la mise en œuvre du Plan régional de gestion des déchets marins en Méditerranée et a souligné: «Nous avons suffisamment de données scientifiques pour prendre des mesures contre la pollution plastique! Nous ne voulons pas qu’on se souvienne de nous comme de ceux qui ont tout gâché, mais de ceux qui ont trouvé des solutions! ”

Au cours de la deuxième partie de la réunion, M. Michail Papadoyannakis, Direction générale de l’environnement, et le Prof. Michael Scoullos, Président de MIO-ECSDE, ont fourni les cadres et les conditions préalables pour « faire les choses correctement » afin de traiter efficacement la question main. M. Papadoyannakis s’est félicité de l’attention croissante du public et de la multiplication des initiatives connexes. Cependant, il a souligné la nécessité de les orienter et de les orienter vers les zones où des mesures efficaces sont possibles et urgentes. Il a également fourni une vue d’ensemble du cadre politique global de l’UE et un soutien financier substantiel (à l’intérieur et à l’extérieur de l’UE) et a réaffirmé l’engagement sans faille de l’UE en faveur d’une amélioration de la gouvernance internationale à tous les niveaux et d’une réponse globale à la menace des déchets plastiques, y compris les microplastiques.Photo credit: Milan Vogrin

Bernard Merkx, cofondateur de WasteFreeOceans, Mme Silvia Freni Sterrantino de European Plastics Converters, Mme Elvira Morote de la Fishery Producers Organization of Almeria et M. Bart Vandewaetere, de Nestlé Europe, Moyen-Orient et Afrique du Nord, ont assuré le secteur privé perspective sur le défi de la résolution du problème des déchets marins, tandis que Mme Françoise Bonnet d’ACR + a présenté le point de vue des autorités locales.

Clôturant la réunion, Michael Scoullos, président de MIO-ECSDE, a déclaré: «L’engagement de chacun est admirable, et bien que des incohérences soient autour de la table, la réconciliation est prometteuse. Les députés doivent informer leurs parlements afin que des mesures plus fermes mais pragmatiques contre la pollution par les plastiques se concrétisent en Méditerranée. ”

Cette réunion était organisée par Searica et MIO-ECSDE, avec le soutien financier de la subvention de fonctionnement LIFE + pour les ONG. MIO-ECSDE organise annuellement des dialogues entre parlementaires, ONG, journalistes et autres parties prenantes sur les problèmes environnementaux actuels. L’union des forces est la prémisse fondamentale pour la promotion d’un développement durable dans des conditions de paix et de coopération entre tous les pays et tous les peuples de la région méditerranéenne.