Les chefs d’État et de gouvernement du Canada, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, du Japon, du Royaume-Uni et des États-Unis, dont fait partie le Groupe des Sept (G7), se sont réunis à Biarritz (France) du 24 au 26 août 2019, sous présidence française, pour discuter, entre autres, du changement climatique, de la biodiversité et des océans. Plus précisément, sous le thème général du sommet intitulé ” Lutte contre les inégalités “, la priorité a été donnée à la réduction des inégalités environnementales par la protection de la planète par le financement du climat et une transition écologique juste, fondée sur la préservation de la biodiversité et des océans.

Pour mettre l’océan sur la table des négociations du G7, Surfrider Foundation Europe et d’autres acteurs de la société civile ont organisé un Pavillon de l’Océan de 3 jours en préparation du Sommet. Le principal résultat du Pavillon de l’océan a été ” l’ Appel de l’océan ” demandant au Groupe des Sept d’adopter des mesures contraignantes et un plan d’action assorti d’un calendrier précis pour protéger, restaurer et renforcer la résilience de l’océan face aux nombreuses menaces auxquelles il fait face, notamment la pollution, l’acidification, le changement climatique, l’exploitation et la perte irréversible des habitats marins et côtiers et de biodiversité.

MIO-ECSDE s’est joint et a cosigné l’Appel de l’Océan et les actions prioritaires nécessaires pour réduire la production et la consommation de plastique et faire face à l’impact que les plastiques ont sur l’océan :

  • Appuyer l’adoption d’une convention mondiale sur les plastiques d’ici 2025 lors de la prochaine Assemblée des Nations Unies sur l’environnement en 2021.
  • S’engager à une réduction globale de la production de plastiques à l’échelle mondiale.
  • Adopter des mesures ambitieuses dans chaque pays représenté au G7 pour taxer et restreindre les produits en plastique les plus polluants et promouvoir les systèmes de réutilisation et de recharge, les alternatives réutilisables et les matériaux et produits réparables.
  • Éliminer les rejets de microplastiques dans les cours d’eau et dans l’océan en s’attaquant à toutes les sources de pollution par les microplastiques aux niveaux national et mondial.
  • Tenir les entreprises responsables du cycle de vie complet des produits en plastique qu’elles mettent sur le marché et s’assurer que les plastiques sont sans produits chimiques dangereux.
  • Demander à l’Organisation maritime internationale (OMI) de mettre en œuvre une stratégie ambitieuse et globale pour réduire les déchets marins provenant des navires, y compris la fuite de conteneurs en mer.
  • Harmoniser les procédures de surveillance des déchets marins au niveau international.
  • Tous signeront d’ici fin 2019 la Charte des Plastiques Océan.

Bien que de nouveaux engagements environnementaux aient certainement été pris lors de ce sommet du G7, les discussions se sont terminées avec trop peu de progrès significatifs pour l’océan. En ce qui concerne le changement climatique, l’UE et les autres partenaires du G7 ont réaffirmé leur engagement en faveur de la mise en œuvre intégrale et effective de l’accord de Paris. Les chefs d’État et de gouvernement du G7 ont approuvé une charte sur la biodiversité, adoptée par les ministres de l’Environnement du G7 en mai 2019. La charte vise à stimuler les efforts visant à arrêter la perte de biodiversité et à maintenir une planète saine. En ce qui concerne les plastiques, les chefs d’État et de gouvernement du G7 ont donné suite à la Charte des plastiques océaniques du G7 adoptée l’an dernier lors de leur sommet au Canada et ont discuté de nouvelles initiatives visant à réduire la pollution plastique.

Retrouvez ici le résumé de la Présidence de Biarritz sur le climat, la biodiversité et les océans.